« Par une froide journée d’hiver, un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’éloigner les uns des autres » Arthur Schopenhauer

Au beau milieu de n’importe où, adossée au centre d’une vieille palissade de bois vermoulu trône majestueusement une benne à déchets. Survient l’orage, et avec lui la nécessité de s’abriter. Ce sera le point de départ d’une rencontre entre deux personnages, deux gentilshommes de fortune qui n’ont manifestement plus d’endroit précis où se rendre ; silhouettes informelles dont l’accoutrement suranné n’est pas sans évoquer les vagabonds de la grande époque, celle des pellicules en celluloïd. L’un possède un parapluie... L’autre non. Commence alors un lent processus d’apprivoisement, qui conduira à un véritable périple initiatique au cœur de la relation humaine, tantôt solidaire tantôt toxique, pleine de méfiance ou spontanée... Même face à une urgence commune, il n’est guère facile de se rapprocher de l’autre quand on est un hérisson.